Quoi ?
Formulée par l’un des sophistes les plus prestigieux du Ve siècle avant notre ère, cette phrase est une critique des vérités dites « universelles ».
Dans l’antiquité le terme « sophiste » servait à désigner des professeurs itinérants qui enseignaient l’art de l’argumentation aux citoyens désirant jouer un rôle politique.
Pourquoi ?
Parce qu’après avoir parcouru le monde antique, comparé les différentes cultures et régimes politiques, Protagoras observa de nombreuses différences dans les mœurs, coutumes et lois des cités.
Selon lui les normes du vrai et du faux, du bien et du mal n’existent pas en tant que vérités universelles ou principes immuables.
Les systèmes politiques, comme les interdits moraux, ne sont que les résultats de conventions ou pactes sociaux.
Qui ?
A tous les citoyens ou futurs citoyens désireux de participer à la vie démocratique.
A toutes les personnes résignées ou blasées par l’organisation et le fonctionnement de notre société.
A tous les optimistes qui ne cherchent qu’à changer le monde et ses conventions.
Comment ?
Inspirez-vous des sciences humaines (philosophie, histoire, sociologie) et interrogez ce qui relève de la nature ou de la culture dans nos comportements et nos valeurs.
La pudeur « naturelle » que nous pouvons avoir à nous déshabiller devant un inconnu, est-elle réellement naturelle ? N’est-ce pas plutôt le produit d’une éducation, qui nous a appris à cacher nos corps et à avoir honte de notre nudité ?
Questionnez les discours politiques qui se fondent sur des principes naturels.
Est-il naturel que les hommes et les femmes n’aient pas les mêmes responsabilités dans l’éducation des enfants ?
Y a-t-il vraiment des sexualités que l’on peut qualifier de contre nature ?
Ce qui donne…
Les normes sociales sont les produits de nos choix (de société).