Que peut nous dire la philosophie du rire ? Si ces émotions apparaissent comme étant le propre de l’homme, de nombreuses zones de flou apparaissent pourtant du côté des avancées en intelligence artificielle, ainsi que de l’éthologie et de l’éthique animale… De la joie à la haine, partons en randonnée philo autour de nos émotions !
Spinoza pense qu’il ne faut surtout pas confondre le rire et la moquerie et que nous pouvons nous sentir autorisés à entraîner notre capacité à rire ! Cette expérience va en effet au bénéfice de ce qu’il appelle notre “puissance”…
« Le rire est une joie pure et simple et, à condition d’être sans excès, il est bon par soi. » – Spinoza
On pourrait lui rebattre qu’aujourd’hui les temps ont bien changé : nous les être humains ne sommes plus les seuls à habiter le monde ancrés à une condition émotionnelle !
Les robots aussi évoluent, et rapidement, et ils deviennent capables d’empathie, de sociabilité, de nous manifester des émotions que nous reconnaissons… Les passions humaines seraient la même expérience que celle des émotions des machines intelligentes ?
Micro enquête sur le devenir-émotionnel des robots
Prenons donc le problème de l’autre côté : comprendre la gravité d’un événement passe souvent par un choc négatif, à savoir par le déchaînement de nos passions tristes, comme la haine. C’est le cas de la mort du lion Cecil , qui n’a pas seulement émue les personnes mais les a rassemblées autour d’une des causes animalistes les plus frappantes de ces dernières années…
Le lion Cecil : une émotion collective pour la cause animale ?
Si les passions font partie de notre être rationnel, c’est parce que la raison est souvent sujette à des passions, nous éclaire Baruch Spinoza, et nous pouvons donc ajouter que l’agir ne vient pas que de la raison mais des passions aussi.
« Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre. » Spinoza
Enfin, comme Bergson l’avait bien expliqué, le rire est l’expérience qui nous permet de faire jour sur la composition des passions qui nous font, et surtout à leur nature proprement humaine car collective, sociale et performative.