« Connais-toi toi-même » Socrate

Quoi ?

Au départ, c’est une très ancienne maxime de la sagesse grecque antique inscrite à l’entrée d’un temple. Elle signifiait : Sache que tu es mortel, et non divin.

Mais Socrate va donner une toute autre signification à ce précepte : “Sache qu’il y a en toi un principe d’excellence qui doit guider tes actions : la raison”.

C’est : une des maximes fondatrices de la philosophie, qui signifie que la raison est le guide universellement bon de l’action pour l’être humain.

Ce n’est pas : un appel à aller voir un psy, afin de mieux comprendre ses émotions et son histoire, son vécu personnel…

Pourquoi ?

Pour être quelqu’un de bien, au double sens de faire le bien et d’être heureux, car l’un ne va pas sans l’autre.

Pour Socrate, se connaître soi-même, c’est savoir donner le meilleur de nous-même. Ça veut dire faire gagner la raison et l’intelligence en toute situation !

Connaître le bien pour le faire et pour être heureux, voilà un truc d’intello, me direz-vous ! Pourtant il ne s’agit que de savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait.

Il est également utile au bonheur de savoir vivre avec ses émotions, ses plaisirs, ses peurs… La philosophie n’exclut pas la psychologie, ce sont des approches complémentaires.

Qui ?

Tout le monde ! Socrate était connu pour être un philosophe de rue. Il passait son temps à haranguer les passants pour leur demander ce qu’est le bonheur et comment ils prennent leurs décisions dans la vie ! Et vous, qu’est-ce qui vous guide et donne son sens à votre vie ?

Qu’est-ce qui différencie un être humain d’un animal ? Notre code génétique est commun à 90% avec le singe et le porc.

Qu’est-ce qui différencie un être humain d’une machine ? Le développement de l’intelligence artificielle soulève la question de savoir ce qui fait notre “supplément d’âme”.

Comment ?

En se posant des questions ! Pour Socrate, le simple fait de s’interroger sur ce qui est bon pour vous commence à vous rendre meilleur ! C’est parti !

Se demander ce qui guide nos décisions, de la plus anodine à la plus importante : pourquoi manger ce gâteau ? Pourquoi consacrer ma vie à ce métier ?

Noter ses objectifs de vie. Nous pouvons voir la vie comme un voyage dont nous pourrions dessiner la feuille de route et choisir les outils de navigation. Et vous, comment voyagez-vous ?

Ce qui donne…

Grâce à ta raison, sache qui tu es pour faire le meilleur de ta vie !

 

Une citation décryptée par Aline Espinassouze Toutes ses publications

Illustration par Killian Pelletier Toutes ses illustrations

13 commentaires pour “« Connais-toi toi-même » Socrate

  1. Vraiment???
    La phrase entière n’est-elle pas “connais toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux”, qu’on peut comprendre comme une invitation à l’introspection afin d’y trouver sa partie divine?
    Je me demande quelle interprétation vous feriez du mythe de la caverne de Platon, ou bien encore des enseignements de l’école de Pythagore.

    1. Non. “Tu connaîtras l’univers et les dieux” a été rajouté par Aristote. Sinon, on est d’accord sur la suite, la raison n’est qu’une excuse du mental pour faire – on se trouve toujours de bonnes raisons ! La Connaissance, ésotériquement parlant, c’est avant tout du vécu, et le vécu nous ramène à l’inexplicable, donc le Divin. Il me semble plus judicieux de parler d’intelligence que de raison, sachant que l’intelligence est notre capacité à mettre les choses en rapport, faire les liens…

  2. “tu connaitras l’univers et les Dieux” n’a jamais été rajouté par Aristote. Il faudrait citer les sources qui le disent, pour permettre un débat philosophique contradictoire.
    C’est, selon le Charmide de Platon, le plus ancien des trois préceptes qui furent gravés à l’entrée du temple de Delphes. La Description de Delphes par Pausanias le Périégète en confirme l’existence.
    “Connais toi toi-même” n’est pas de Socrate. Il l’aurait lu (au condtionnel…)… sur le temple de Delphes où officiait la Pythie, une des grandes Oracles de l’Antiquité, qui priait le Dieu Apollon vainqueur du Python, d’où son nom : la Pythie.

    A part çà, on n’est pas dans le Divin…

    1. Je ne connais rien à la philosophie, mais une plus grande délicatesse ne nuit pas à la critique.
      Quant à citer les sources, c’est effectivement souhaitable, mais il faut le faire soi-même et ne pas copier quasi in extenso la phrase de Wikipédia en y dérogeant :
      “C’est, selon le Charmide de Platon, la plus ancienne des trois maximes qui étaient gravées à l’entrée du temple d’Apollon à Delphes. La Description de Delphes par Pausanias le Périégète en confirme l’existence.
      … que l’on trouve ici.
      Néanmoins cordialement.

  3. Ne pas se drapper dans les jugements que nous portons sur les autres humains afin de se dédouaner de nos failles, nos défauts. Que soi dans l’introspection de notre nous, de nous-même. Pas facile ! Pour ce qui est du divin, qu’il ne nous serve pas de refuge pour éviter de se regarder face à nos actes, produits de notre conscience.

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