Dans la lignée de l’humanisme en général et de Montaigne en particulier, il est coutume de tenir la philosophie pour médecine de l’âme et le philosophe pour médecin de l’âme. S’il y a bien des docteurs en philosophie – et en bien d’autres disciplines – et non pas seulement des docteurs en médecine, comme le laisse entendre par abus de langage le sens commun, il n’en demeure pas moins qu’il faille distinguer les premiers des seconds. Un des critères de distinction est la visée thérapeutique.
Le médecin vise, par le soin, la guérison – sur laquelle il n’a toutefois qu’un pouvoir limité : il adopte une démarche thérapeutique. Mais qu’en est-il du philosophe ? La « philo-thérapie » serait-elle envisageable, en droit ? Et, si oui, quelle forme concrète prendrait-elle ?
Philothérapie : la pratique philosophique peut-elle être une thérapie ?
Philothérapie : que peut la philosophie dans le soin à la personne ?
La philosophie devient alors une voie thérapeutique et, plus largement, sociale, qui permet de « prendre soin » des personnes les plus vulnérables.
Dialogue – La philosophie pour enfants et adolescents en hôpital de jour et en foyer éducatif
Dès lors, la philosophie ne s’avère pas vaine dans l’exercice-même de la médecine et permet de nourrir une réflexion sur les pratiques de la médecine : par exemple, elle invite à reconsidérer le rapport des médecins au corps.
En corps (C. Klapisch, 2022) : comment s’approprier ce corps qu’on dit être sien ?