L’épidémie de covid-19, en rendant obligatoire les masques dans les transports publics, remet étrangement en question la loi n°2010-1192 “interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public” au nom de la sécurité sanitaire de tous.
“Avancer masqué” n’a pas toujours été considéré comme un problème philosophique : Descartes en avait même fait son credo, pour signifier qu’il faut de la précaution dans la rédaction de ses idées pour préparer les esprits à la science moderne et pour se protéger contre les dogmes de son époque. Allons-nous, à notre tour, avancer masqués pour nous protéger d’autrui ?
L’ambivalence du masque
La fille masquée, Elsa Novelli (2020)
Le masque représente la dualité inhérente à la catastrophe sanitaire que nous traversons. Il montre et cache quelque chose, de la même manière que le confinement nous voile et nous dévoile une certaine partie de la réalité. Le confinement nous place à la fois face à nous-mêmes et en dehors de nous-mêmes.
Nous sommes tiraillés par une chronodiversité à laquelle nous ne pouvons pas échapper. Plusieurs temporalités nous assaillent : les moments de production et d’ennui, les moments de doutes et de certitudes, qui remettent en cause notre adhésion et notre résistance au néolibéralisme. Dans le calme apparent de notre confinement, nous avons conscience de l’agitation extérieure à laquelle nous ne pouvons prendre part. Nous sommes à la fois présents et absents, visibles et invisibles, puissants et impuissants dans la lutte contre le virus. Cette dualité délimite le cadre de notre représentation du monde. Le confinement dévoile ce qui est essentiel à notre survie et à notre réalisation individuelle et collective. Mais il occulte l’extériorité, la réalité d’une partie du monde, à laquelle nous n’avons pas accès : le bouillonnement hospitalier, alimentaire et sanitaire.
Quant au masque, outil indispensable contre le virus, il véhicule des représentations collectives qui méritent d’être questionnées d’un point de vue éthique. Car si le port d’un tel objet est amené à se généraliser, quel type de société allons-nous construire ? Le masque, instrument de soin, dans la mesure où il protège contre quelque chose, est-il le signe d’une dérive totalitaire ? Une société dans laquelle le masque est porté par tous est-elle une société “attentive” qui place le soin au coeur des relations, ou une société “vigilante”, qui prône la méfiance comme valeur, au nom de la Santé ?
Ainsi, le masque contient en lui-même deux acceptions : il est à la fois le signe d’une protection et en ce sens il se montre rassurant, mais il est aussi le signe d’un danger contre lequel il faut se prémunir. Le geste de porter le masque nous confronte à un risque immédiat, présent, qui peut se concrétiser dans un avenir proche.
En effet, le danger contre lequel le masque se hisse est à la fois immédiat et indirect. Il est immédiat, car le masque nous présente un danger qui est potentiellement déjà-là, mais que nous ne pouvons apercevoir par nos sens. Nous savons que le virus n’apparaît pas de façon instantanée, mais la présence du masque nous place malgré tout face à ce risque en nous le rappelant immédiatement. Il est aussi indirect car nous ne pouvons le percevoir autrement que par le masque. En d’autres termes, ce danger n’est pas accessible à notre perception directe : il a besoin d’un objet pour pouvoir se montrer.
Le masque constitue dès lors ce vecteur de sens, ce signe d’un danger immédiatement présent à notre esprit, mais que nous ne pouvons pas percevoir directement par nos sens. Le masque rend dès lors visible l‘invisible, car les particules propres au virus ne sont pas visuellement perceptibles.
Les relations des individus masqués
Si le masque est un bouclier, il semble primordial de permettre à chacun de l’utiliser pour pouvoir se prémunir contre le danger de la maladie. Grâce à lui, l’individu est davantage protégé contre la propagation du virus. Il constitue donc un moyen de protection utile. Nous pouvons dès lors présumer que si chaque individu porte effectivement un masque, le virus ne pourra pas se répandre.
Mais un virus ne se promène pas seul, de lui-même ; il a besoin d’être véhiculé par quelque chose pour pouvoir se transmettre. C’est donc l’individu lui-même qui doit porter le masque, en tant que potentiel vecteur de maladie. S’il est porteur, sa capacité de transmission du virus doit en quelque sorte être neutralisée notamment par le biais du masque. S’il est sain, il doit être protégé des autres. Une vigilance à l’encontre de l’autre se met ainsi en place. L’autre n’est plus considéré comme une possibilité d’ouverture au monde mais comme un risque potentiel, pouvant porter atteinte à notre intégrité physique.
Pourtant, l’autre est ce qui me sort de moi-même : il s’impose à moi de l’extérieur et ce surgissement vient troubler la quiétude de mes certitudes. Je ne suis plus seul lorsque l’autre apparaît. Dès lors, en sortant de moi, je m’ouvre à ce qui n’est pas moi. Selon Peter Kemp, dans Lévinas, une introduction philosophique, “autrui est l’étranger qui trouble paix du chez soi”. Mais l’autre ne se réduit pas à cette intrusion : il représente aussi la nouveauté et l’imprévisibilité. Selon les termes de Lévinas explicités dans Totalité et infini : “l’absolument nouveau, c’est autrui ”. En d’autres termes, l’autre est l’irruption dans le Moi d’une nouveauté toujours nouvelle, et donc d’une ouverture à ce qui n’est pas soi.
La présence du masque désintègre ainsi la relation à l’autre en détruisant les modèles attentionnels mis en place. Nous évitons de saluer chaleureusement nos semblables, de les toucher, de les approcher de trop près. Les embrassades sont proscrites, et les conversations évitées par crainte de déclencher un comportement inapproprié et susceptible de nous contaminer. Le masque n’encourage pas la conversation car il ne permet pas à la voix de se faire entendre. Placé devant notre bouche, il bloque la transmission normale des sons et empêche l’autre d’observer nos expressions faciales. Tout ce à quoi cet organe renvoie est mis à mal par le masque : le sourire, le dialogue, et la bise.
Une dichotomie s’installe et deux camps semblent se profiler : celui des individus sains, et celui des individus dangereux. Cette appartenance ne dépend pas d’une action délibérée de la part des individus, puisque personne ne choisit d’être ou non le vecteur d’une maladie. Elle dépend plutôt de cet état de vigilance qui se met en place et qui incite les individus à se méfier les uns des autres. C’est pourquoi le masque n’est pas un instrument de soin direct mais un instrument de protection. Barrière nécessaire afin d’éviter de surcharger les services hospitaliers déjà saturés par le manque de moyens et de personnel, il permet en outre d’assurer la protection de soi-même contre les autres et la protection des autres contre soi-même. Dans cette mesure, le masque est utile et fait partie du processus médical afin de réduire le nombre de soins à effectuer, mais ne constitue pas un soin en tant que tel.
Si le masque révèle la méfiance des uns à l’encontre des autres, le masque entraîne une anonymisation des individus dans l’espace public. Ces derniers deviennent en quelque sorte une masse humaine, sans visage, représentant une menace. Derrière le masque, les visages ne sont plus visibles entièrement ; l’identité est dissimulée.
Ce faisant, une sorte d’homogénéisation des individus a lieu, à la manière de l’uniforme scolaire. Le masque tend à effacer les particularités pour ne montrer qu’une partie des individus : leur désir de protection face à un danger immédiat et indirect. Chacun renonce en quelque sorte à représenter autre chose que la lutte contre le virus et accepte au nom de cette lutte à cacher son visage. Chacun accepte de renoncer à la liberté individuelle de se montrer pour faire barrage à une menace.
Pourtant malgré cet effort, la menace ne disparaît pas. Elle est même renforcée par la présence du masque et s’étend jusque dans notre activité relationnelle. Les relations sont, par le masque, guidées par la vigilance, c’est-à-dire par une attention alerte devant la possibilité d’un danger. La vigilance est ce qui nous permet de prendre conscience de notre environnement et d’assurer notre survie : nous sommes vigilants à la présence des voitures dont nous considérons la vitesse avant de traverser la route.
Selon Natalie Depraz, qui propose une analyse phénoménologique de l’attention dans son essai Attention et vigilance, la vigilance nous place en position “ d’alerte spécifique et involontaire à l’égard du champ perceptif ”. Par cette “surveillance attentive sans défaillance”, nous sommes notamment capables de distinguer le danger. Cette seule vigilance ne suffit pas pour nous permettre de prendre du recul sur ce danger. Pour ce faire, une attention mesurée entendue comme soin est nécessaire. Grâce à notre vigilance, nous sommes alertes à la sécurité, et grâce à l’attention, nous sommes attentifs à nos besoins et à ceux des autres.
Si les individus sont réduits à un désir de protection contre un risque, alors la relation n’est plus encouragée et ses modalités sont transformées. L’autre représente pour nous le spectre du virus ; nous nous replions alors en sa présence à nos besoins individuels, afin de nous préserver, et de ne pas nous soumettre au danger.
Le visage derrière le masque
L’absence du visage de l’autre ne nous incite pas à aller vers cet autre dans lequel nous ne nous reconnaissons pas. Si nous ne pouvons pas appréhender les émotions de l’autre, plus aucune expérience sensible et relationnelle ne semble possible. Comment accéder à un autre sans visage ? Le visage constitue à la fois ce qui me rapproche de l’autre, car nous avons tous un visage similaire, et à la fois ce qui m’en sépare, car ce visage qui me ressemble n’est pas le mien. Je ne peux pas me l’approprier et pourtant je tente de le com-prendre, c’est-à-dire d’accéder à lui en le ramenant vers moi.
C’est ce que nous indique Levinas dans En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger. Le visage m’imprègne d’une trace ; il m’indique l’existence d’un passé immémorial, auquel je ne peux accéder par ce seul visage, mais il m’indique néanmoins une histoire individuelle. Il me montre qu’un autre que moi existe et porte en lui un passé que je ne connais pas. Le visage de l’autre lève le voile sur sa propre vulnérabilité et me lance un appel : celui de le préserver, de ne pas lui porter atteinte, et d’ainsi limiter le désir qui m’anime d’atteindre l’autre.
Cette vulnérabilité me renvoie à ma propre finitude, car malgré l’altérité, il y a dans cette figure sensible et expressive quelque chose qui est mien. Le visage me renvoie à mon propre visage, et donc à moi-même. Je me retrouve toujours dans cet autre que je ne suis pas, par l’intermédiaire de ce visage qui montre des expressions, des émotions, et qui masque aussi ses pensées.
Aussi, à la manière du masque, le visage comporte une dualité qui comprend, dans un même mouvement, le dévoilement et la dissimulation. Mais à la différence du masque, qui impose d’emblée une limite, qui n’invite pas à la rencontre, un visage exprime quelque chose et ne se contente pas de représenter un danger et une protection contre ce danger. Il appelle à l’ouverture. Il me ramène à ce qui m’unit et à ce qui me désunit à l’autre : l’altérité et l’identité.
Si donc les particularités sont universalisées par le fait que nous sommes tous des individus masqués, cette absence de visage entraînera un changement dans la structure même de nos relations. Sans visage, mesure de notre humanité, il n’est plus possible de prendre soin de l’autre, en adaptant notre discours et notre attitude. Difficile, mais pas impossible, d’interagir avec l’autre si je ne parviens pas à saisir les signes qu’il m’envoie : le sourire ou les mots étouffés par le port du masque.
Nous serions tentés de compenser cette absence de reconnaissance physique en cherchant ailleurs le visage de l’autre, notamment sur les réseaux sociaux. La distanciation virtuelle permet de se découvrir, de se rencontrer autrement. Mais une telle conception des rapports sociaux se révèle vite insuffisante : sur le modèle de la dualité inhérente au confinement, le virtuel dévoile l’irrépressible besoin de la présence physique, et masque notre capacité à faire tomber les masques au nom de la Santé. Le risque est alors d’objectiver les individus, qui sur-investiront les réseaux sociaux dans l’espoir d’acquérir un peu d’attention.
Face au masquage de la différence apparaît également un besoin d’affirmer notre individualité, et de nous hisser contre cette société distancée et homogène. Car si le masque tend à imposer une sorte d’homogénéisation des individus, ces derniers aspireront finalement à être singuliers, à être visibles pour et par eux-mêmes. La situation se présente déjà avec les tentatives de personnalisation des masques en tissus, afin de résister à la réduction des caractéristiques singulières. La personnalisation des outils de protection peut apparaître comme une manière d’intégrer le masque à la tenue vestimentaire et de s’affranchir de son rôle essentiel qu’est la protection. Pourtant, cette tentative ne dépouille pas le masque de ce rôle essentiel, puisque comme nous l’avions déjà remarqué, le masque contient en lui-même cette dualité : il peut montrer une singularité, un style, une mode, et cacher un risque sanitaire.
Ainsi une différenciation accrue et un repli sur soi se posent comme le revers d’une mesure liberticide, pourtant prise au nom de la liberté. Car comment pourrions-nous développer nos libertés individuelles si nous ne sommes pas en bonne santé pour le faire ? Tel sera l’argument mis en avant par les discours néolibéraux pour nous désigner le masque comme un outil légitime, au service de tous. Le politique pourra alors placer la santé au-dessus de tout, l’objectiver pour l’ériger en absolu, pour ainsi guider nos conduites.
Tel est d’ailleurs l’objectif mis en avant par la biopolitique, terme construit par Foucault dans son essai Histoire de la sexualité. Ce terme désigne l’introduction de l’État dans la biologie intime. Cet investissement survenu au XVIIIème siècle, bien après l’épidémie de la peste qui était alors considérée comme une affaire individuelle, fait du politique “un agent de transformation de la vie humaine.” La biologie devient alors le principal instrument du pouvoir politique.
Si la biopolitique est nécessaire et utile pour assurer la vitalité de l’espèce humaine, dans la mesure où elle permet la prise de décision rapide et la protection sociale collective, elle devient douteuse lorsqu’elle permet de justifier des mesures liberticides au nom de la Santé. Car que faire d’une vie en bonne santé si celle-ci est dépourvue de projet et comment se réaliser sans le visage de l’autre, qui constitue la mesure de notre humanité ? S’il est évidemment bienvenu d’être en bonne santé pour pouvoir se réaliser, être simplement en bonne santé ne suffit pas pour exister.
Profitons donc ce moment pour questionner l’éthique des mesures à venir. Car si certaines mesures, comme la géolocalisation et le traçage des données individuelles paraissent d’elles-mêmes transgresser notre conception de la démocratie, il y a des mesures qui échappent à cette évidence par leur légitimité apparente. Tel est le cas de la généralisation du port du masque, qui pourrait s’imposer sans être considérée d’emblée comme liberticide. En nous protégeant du risque du virus, le masque semble nous faire tomber dans un moment encore plus dangereux que la maladie elle-même : celui de la perte de notre liberté et de notre humanité.
Bonjour,
J’ai beaucoup apprécié votre texte…
Vous dites… : « …/…du port du masque, qui pourrait s’imposer sans être considérée d’emblée comme liberticide…./… ».
Merci d’ainsi dévoiler le masque de notre société….
Sourire….
L’Enjeu des masques…
Le masque, non seulement il est peu efficace et désagréable, mais il est dangereux pour la santé : à la fois malsain et contaminant : (berceau à microbes!) entravant gravement la respiration et le rejet du CO2, sans oublier que le portage du SARS-CoV-2 par aérosol n’est pas prouvé ; de plus il est polluant comme les gants jetables, énergivore, psychologiquement dangereux par la caporalisation et la servilité, affligeantes et mortifères, qu’il engendre… etc.
Il y en a qui ont beau jeu de se cacher derrière l’État et son pouvoir de contrainte, mais à force de semer les graines de la discorde, il vont récolter ce qu’ils recherchent… la Tempête ! Et il faudra peut-être qu’ils assurent, personnellement, et on verra alors ce que vaudra leur test de soumission.
Plus généralement, Je trouve que certaines mesures, prises par nombre de pays (y compris la France) sont excessives, tournent au délire voire aux atteintes liberticides, favorisant une sorte de psychose, et en sus, traumatisent et infantilisent les populations, sans réelle nécessité, avec peu de pédagogie mais avec matraquage médiatique, et je me pose de sérieuses questions…
Si à chaque épidémie, probable à l’avenir, tant nous sommes devenus nombreux et menaçons les grands équilibres naturels, c’est le même cinéma, nous ne sommes pas sortis de l’auberge !!! De toute façon, il y a toujours eu des épidémies (et des biens plus graves). Il s’agit d’une méthode de régulation de la Mère Nature, c’est bien cruel souvent, mais cela existe depuis la nuit des temps…et nous n’avons rien inventé ! Quand à nos scientifiques, ils peuvent essayer de comprendre et d’expliquer, mais ils ont toujours un coup de retard quand ils ne jouent pas aux médecins de Molière (ceux qui font plus de mal que de bien) !!!
Je dois avouer que je ne comprends, également, ce choix d’imposer – systématiquement – le port du masque, d’autant que si on regarde les chiffres actuels on constate beaucoup de gens porteurs du virus et très peu de cas en réanimation et/ou mortel. On peut voir que le nombre de décès en France n’a quasiment pas évoluer depuis début juillet, soit pendant la période de vacances ou les gestes « soit disant « barrières » n’ont pas forcément été respecté.
La souche qui circule actuellement (la 5eme) est donc bien moins virulente.
Alors pourquoi imposer ce masque ?
Cette décision de nos dirigeants, maires et ministres, n’est-elle pas motivée par la peur, la peur d’être coupable de ne pas avoir agi avec « force/autorité » et/ou comme une réponse à ceux qui ont peur et qui pense être plus fort que Dame Nature notre Mère !?
Nos dirigeant semblent avoir perdu la lucidité que leur charge leur demande et avoir succombé à la psychose ambiante et cela est bien dommageable aussi bien pour nos libertés que pour notre économie. Nous ne pourrons pas éternellement vivre caché ou masqué, il nous faudra trouver cette immunité collective dont l’OMS nous parle et le port du masque ne fait que reculer l’inévitable ; pire, il prolonge cette situation. Car on peut raisonnablement douter d’un vaccin efficace contre ce Virus, sachant qu’on a bien du mal à en trouver un pour la « simple » grippe, qui est aussi mortelle chaque année.
Aussi, ceux qui ne voient pas de problème à porter un masque seront donc bien préparé à ce qui tend à venir : le port du masque à chaque période de grippe et pourquoi pas le port du masque partout en ville tous les jours (le japon et la chine le font bien non ?!).
Personnellement, ce n’est pas le monde que je souhaite pour nos enfants et il est de notre devoir quand une décision est non fondée et liberticide de faire entendre nos voix de citoyen :
« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance, il assure l’ordre ; par la résistance il assure la liberté ». « les propos d’un Normand » Alain.
Bonjour
Votre texte m’a parlé au plus haut point. J’avais déjà lu un texte de Foucault sur l’exercice du biopouvoir et je me doutais bien que la philosophie de Lévinas que je connais peu mais dont je commençais à comprendre l’importance exprimait bien ce qu’on est en train de vivre avec le port du masque généralisé. Vous avez touché assez juste en interrogeant ce qui signifierait le masque en tant que norme sociale.