«  L'homme est un loup pour l'homme »
- Thomas Hobbes -

    Quoi ? 
Rendue célèbre par Thomas Hobbes, à première vue cette phrase défend une vision particulièrement pessimiste de l’homme, apparaissant comme un être sans scrupules agissant au détriment de ses semblables…
« Homo homini lupus est », dans sa version originale (si vous voulez la ressortir à la machine à café), est issue à l'origine d'une simple œuvre comique du dramaturge Plaute !
Prenez l'exemple du film Le loup de Wall Street, le thème de la voracité de l'homme ne cesse de faire parler de lui !

    Pourquoi ? 
Pour justifier le besoin du Léviathan, le pouvoir politique qui va mater les meutes de loups, Hobbes part de l’idée que la société fut précédée par un « état de nature ». L'état de nature est un état de guerre de tous contre tous, où les hommes sont apolitiques et asociaux.
Dans l’état de nature il n’y a aucune règle, mais les hommes ont des droits naturels (se nourrir, se défendre…) et une liberté naturelle (une absence de contraintes extérieures).
Quand personne n’est là pour le contrôler, l’homme est en danger permanent, tout en étant un danger potentiel pour les autres !
Attention cependant, il ne s'agit pas de décrire les origines de l'humanité, cet état n'a rien à avoir avec la réalité historique ! Hobbes l'utilise uniquement comme hypothèse de départ pour élaborer la suite de sa réflexion.
Mais ça ressemble à quoi l'état de nature concrètement ? La série The Walking Dead illustre très bien la situation !

    Qui ? 
Hobbes s'adresse directement à ses compatriotes en écrivant Le Léviathan en 1651, alors que l’Angleterre faisait face à des guerres civiles. Dans l’urgence politique, il veut les éclairer sur l’importance de construire un pouvoir politique surplombant l’ensemble des individus, incarné par le souverain.

    Comment en sortir ? 
Pour sortir de l’état de nature, il faut quelque chose qui empêche les hommes d’agir comme des loups. Pour cela, les individus choisissent de passer un contrat social, où ils se dessaisissent de leur liberté naturelle et de leur autonomie pour la transférer au souverain.
Au lieu d’obéir à la loi du plus fort, on obéit à celles de l’Etat de droit : on devient libre en cessant d’être soumis à la violence et en choisissant d’obéir à la loi. Si la guerre est courante à l’état de nature, la paix est une preuve de civilisation.
Il s’agit bien d’obéissance et non pas de servitude ! Le contrat social n’implique pas de renoncer à tout : le droit de résistance des peuples demeure inaliénable.

    Ce qui donne... 

Sans Etat et sans lois, impossible d’avoir la paix !

Marianne Mercier
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